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Samedi 20 Avr 2024
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Bon, je ne sais pas très bien où placer ce message, dans ce fuseau ou dans celui sur [url=http://edankan.free.fr/forum/viewtopic.php?topic=13&forum=4]La place des personnages dans le récit[/url], mais j'ai trouvé par hasard sur le net un très bon texte de Yves Meynard, directeur d'une revue de Science Fiction qui publiait des nouvelles, et donc issu de son expérience critique. Le texte complet et amusant se trouve [url=http://www.revue-solaris.com/special/cnpedh.htm]sur cette page[/url]. Il donne des conseils enfin illustrés et précis sur la manière d'écrire ou de construire une intrigue qui ne rende pas un comité de lecture réfractaire. Il parle surtout du SF, mais ses commentaires sont bons à prendre pour d'autres styles littéraires quand même. Il y a plusieurs passages qui je trouve sont particulièrement pertinents : [relief][b]Anonymat[/b] Caractéristique fréquente (et irritante) des protagonistes. Un protagoniste anonyme peut en fait avoir un nom; l'idée est qu'il n'a essentiellement rien d'autre. Les trois informations que beaucoup d'auteurs se limitent à donner sur un personnage sont: le nom, l'âge et la profession. Or, ces trois aspects du personnage sont le plus souvent sans aucun rapport avec le texte. Que mon héros s'appelle Georges et qu'il ait 47 ans ne joue aucun rôle. Et que Georges soit comptable, architecte ou chef-cuisinier est généralement sans importance; il est très rare de voir un personnage exercer sa profession. Ce qui est important pour un texte, c'est de savoir si Georges est un coeur tendre ou un trou de cul; s'il aime l'humanité plus que les livres; s'il collectionne les armes à feu ou les contraventions; s'il vote, pour qui et pourquoi. Mais ces détails-là manquent systématiquement aux protagonistes anonymes. De ce fait, ce sont des personnages qui ne suscitent aucun intérêt de la part du lecteur. Les protagonistes anonymes sont fréquemment des victimes innocentes dans les textes de fantastique.[/relief] A mettre en lien avec l'amnésie, qui est la propriété de certains personnages à ne pas avoir de passé. Ce genre d'anonymat a plusieurs degrés, et finalement je me demande si Eldeflar ne tombe pas dans ce travers. Certes, il n'est pas amnésique et a un passé, comme tous les autres personnages. Mais on ne sait pas ce qu'il aime faire, ce qu'il pense de la geopolitique régionale :-) etc. En même temps, le fait est que je met en scène dans les commencements un héros qui n'a pas de personnalité, donc pas d'avis. Quant à ce qu'il aime, ça se réduit à peu de chose : il a peur des chevaux, il aime le travail du forgeron... Mais un autre travers dans lequel il se peut fort que je sois tombé, c'est celui de la passivité : [relief][b]Passivité[/b] Maladie qui afflige fréquemment les protagonistes des textes de fantastique. Le protagoniste passif assiste, impuissant, au déroulement des événements surnaturels et meurt généralement à la fin, sans avoir essayé de lutter. Un des moteurs du fantastique est justement le sentiment d'impuissance; mais la passivité d'un personnage découle à priori de la paresse de l'auteur, qui ne veut pas perdre son temps à imaginer ce que son personnage pourrait essayer pour se sortir de sa situation Pour un lecteur chevronné, c'est très fatigant, parce qu'il perçoit très bien que c'est l'auteur qui est passif. La personnalité d'un personnage s'affiche entre autres dans ses actions; quand il ne fait rien, le personnage reste une simple silhouette. Il n'est pas vraiment là. Quand vous mettez en scène un protagoniste passif, c'est un signe que vous ne voulez pas vous encombrer d'un personnage, que seule l'idée compte pour vous. Mais ce faisant, vous vous privez d'un outil précieux pour donner de la valeur à votre texte: lorsque le personnage interagit avec son environnement, il se confronte avec l'idée et vous permet de l'explorer, de la détailler. Exemple: Jacques constate la disparition progressive et surnaturelle des livres de sa bibliothèque, bientôt suivie de celle de ses meubles. À la fin, il se dissout avec son appartement. Durant tout ce temps, Jacques n'a rien fait, il a simplement constaté. Ce qui lui arrive à lui ne nous touche pas, car Jacques n'a pas de consistance, pas de personnalité. Tout ça aurait aussi bien pu arriver à Paulette, à Miroslav, ou à Triksq855 le Dénébien... Par contre, supposons que Jacques essaie de téléphoner à un ami pour lui demander de l'aide; qu'il tente de quitter son appartement, afin de voir si le phénomène est centré sur lui ou sur un lieu précis; qu'il dresse une liste des volumes qui disparaissent, pour voir dans quel ordre cela se produit; qu'il prie Jésus ou Belzébuth de le sauver. Jacques ne parviendra peut-être pas à mieux comprendre ce qui lui arrive, mais le lecteur, lui, va voir les choses plus clairement, et va s'intéresser davantage à Jacques, s'identifier plus facilement à lui. De sorte que le destin final du protagoniste va lui tenir à coeur.[/relief] Evidemment il parle plus d'un travers scénaristique cher au monde SF (issu certainement de la guerre des mondes racontées à la BBC par un journaliste qui se contentit d'assister à la fin du monde) que d'une lacune de personnage. Néanmoins mes personnages ne sont-ils pas TROP passifs. Eldeflar, au-delà du fait qu'il n'a pas encore de personnalité, ne pourrait-il parfois réagir d'une façon ou d'une autre, même mauvaise, mais réagir un peu plus ? N'est-ce pas ce qui le rend un peu creux finalement, dans ce que l'on essaye d'étudier depuis le début de ce fuseau ? Il y a aussi un passage sur le Message que j'ai fini par adopter, mais qui me conforte dans ce changement de vision. [relief]Oubliez le message; oubliez d'essayer de le faire passer. Si vous avez la moindre parcelle de talent, votre vision du monde transparaîtra à travers ce que vous écrivez. Tous les messages que vous pourriez vouloir faire passer vont passer, sans effort de votre part, sans emmerder le lecteur, sans transformer votre histoire en un sermon. Si vous croyez sincèrement que « quand on veut, on peut », vos personnages et votre intrigue vont refléter cette croyance d'eux-mêmes.[/relief] Ca me semble très juste. A un bémol près, c'est que les messages à caractère religieux ne sont plus déchiffrables aujourd'hui par un public qui n'a plus aucune culture de ce côté là :-( Enfin, concernant le style, il suggère une bonne idée : lire son texte à voix haute comme au théâtre pour voir si les phrases s'enfilent bien ! Je vais essayer tiens. Ca me guérira peut être des relatives.
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