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Xavier de Brabois
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De: Bourges
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Posté le: 04-07-2007 à 21:20
Voià, pour ne pas dire tout cela dans l'autre forum plus fréquenté, je préfère ouvrir un fuseau ici.
On pourra le mettre en section réservée si tu préfères.
J'ai donc commencé ton livre, Manège, et voici les premières réflexions que cela m'inspire, vu que les premières pages sont quand même le plus importantes.
j'ai conscience d'être peut-être moi même coupable des traits que je vais relever, mais comme on dit, on voit mieux la paille dans l'oeil du voisin...  ça me fera peut-être mieux comprendre mes propres erreur tiens
D'abord, c'est le choix de l'éditeur, mais je trouve dommage d'avoir mis les poitns de suspension dans le titre. Ca le fait pas trop, le titre était très beau comme ça. Dommage.
La scène du déménagement est un peu fade. D'abord, il y a des détails que tu aurais pu éviter ("ici les toilettes, là la salle de bain", franchement, s'il y a deux pièces parmis toutes celles de l'appart dont on se moque, se sont justement celles là ! ou la descritpion des boissons sorties pour le repos des braves. Ces petits détails au milieu d'une scène pas passionnante, ça casse le rythme qu'on espère voir monter.
La scène du carton +gus est un peu prévisible, tu t'apesanti tellement sur ce carton contrairement aux autres qu'on sait qu'il va se paser quelque chose, et on imagine une seule chose, justement ce qui se passe.
Voilà, sinon maintenant qu'il est parti, on a le temps de commencer à décovuri le héros, ses amis, là ça devient bien.
(je rigole en lisant que les prêtres sont tous partis à la Trinité sur mer pour préparer l'année !  c'te blague !!
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Manège
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Posté le: 04-07-2007 à 23:04
Note avant de commencer : à mon avis, un tel fuseau peut assez vite révéler quelques éléments de l'histoire (des "spoilers", comme on le dit si joliment aujourd'hui  )... Pour l'instant, ce n'est sans doute pas nécessaire de le mettre en zone réservée, mais il faudra surveiller ça de très près.
Ca m'amuse que tu pointes mon besoin de donner certains détails bien peu nécessaires ! C'est vrai que j'ai une vraie tendance à appuyer des éléments annexes, par souci de réalisme ou d'exhaustivité. (En relisant, j'épure déjà pas mal, mais j'ai toujours ce scrupule qui me pousse à croire que mon récit perdra en vraisemblance si je néglige ceci ou cela...  )
Typiquement : la description des boissons sorties !! Comme je ne veux pas faire d'ellipse avant le départ de Ludovic (pour décrire ses premières impressions en sortant), eh bien je décris tout ce qu'ils font ! On s'en moque, mais je le laisse quand même... 
Les toilettes et la salle de bains (ou encore le "cellier", que j'ai même eu du mal à présenter, comme la disposition du salon par rapport à la salle à manger), j'insiste davantage pour créer un décalage entre la partie de l'appartement qu'on fait visiter à Ludovic en détails et celle qu'on ne lui montre pas du tout... Mais visiblement, ça ne fonctionne pas !
Pour le carton, c'est vrai que je m'apesantis dessus, mais pour ma défense je dirai que c'est un "faux mystère". Effectivement, on le devine, mais je ne cherche pas à le cacher vraiment. Contrairement à ce que le résumé suggère, l'histoire ne tourne pas autour du "secret" des Arnaud (en est-ce seulement un ?) ; plutôt autour de ses conséquences...
A part ça, je suis d'accord avec toi pour le titre. J'avais d'ailleurs demandé qu'on retire les points de suspension, mais l'éditeur y tenait. (Depuis, plusieurs personnes m'ont dit qu'elles le trouvaient "plus fort" avec... Question de goût, sans doute !)
 Et pour les prêtres à La Trinité-sur-Mer... figure-toi que c'est authentique ! 
Comme le disait un auteur dont j'ai oublié le nom : la vie est un mauvais scénariste qui ne s'embarrasse généralement pas de finesse ou de vraisemblance !!
Et puis, c'était tellement gros que ça me faisait rire...
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Xavier de Brabois
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Posté le: 08-07-2007 à 13:32
Hello,
je poursuis ma lecture.
C'est amusant, autant le tout début me faisais plus penser à du livre pour adolescent, autant un virage s'amorce au moment où les Arnauds se parlent dans leur lit sur la façon de remercier Ludovic. Le dialogue s'annonçait bateau, et là non, on a droit à un très joli témoignage sur l'amour.
Et ton art de l'élusion rend sans doute le livre moins facile à comprendre pour des ados de moins de 16 ans (mais je les sous-estime peut-être).
Ensuite apparaissent les amis de Ludovic, et je dois avouer qu'ils sont tout de suite sympathiques. Ils sont joyeux, gais, se taquinent, totu ça est plein de vie et c'est fort sympathique.
Alors c'est vrai qu'au milieu de ça la tristesse au goutte à goutte des Arnauds nous ennuie un peu. On a envie de leur dire : allez, faut tourner la page les cocos ! Vous êtes des adultes !
Moune n'est pas encore très agréable. Comme on se doute en plus que c'est elle qui a été odieuse avec Ludo au Monoprix (les excuses ne suffisent pas), et qu'elle est un peu trop méfiante, pour le moment elle n'est pas très sympatique.
D'où vient ce nom, Moune, au fait ? (Moon ?)
Je trouve que M. Descarme parle fort mal devant ses enfants, mais bon, ça existe.
Sinon c'est fort bien écrit et il y a de très belles expressions (et même de rigolos néologismes, comme le "laisser-hâler" de l'été )
Mais pour le moment, rien que me happe complètement dans l'histoire à ce stade (pas de suspens peut-être, pas d'aventure (mais ce n'est pas ton sujet), juste des personnages qui s'apprêtent à se rencontrer.
Voilà, mes commentaire au fil de la lecture.
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Manège
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Posté le: 08-07-2007 à 22:01
Je ne sais pas si tu sous-estime les ados ou si c'est moi qui les surestime, mais une chose est sûre : je n'ai pas voulu la trop grande facilité. D'autant que j'avais dans l'idée un livre qui pourrait être l'occasion de dialogues avec les parents...
Oui, il y a un vrai contraste entre le groupe d'amis et la tristesse un peu solitaire des Arnaud.
Cela dit, trois mois après la mort de leur fils, ça me paraît difficile pour eux de tourner la page si vite !
Moune, je l'explique un peu plus loin, est un nom dérivé de l'adjectif grec monos (ou plus précisément de son féminin monè), qui veut dire "seul(e)". Donc ça ne vient pas a priori de l'anglais moon... même si ça ne me dérange pas de souligner ainsi le côté un peu lunatique du personnage ! 
Aah... si j'avais si le succès que remporterait le "laisser-hâler" !! Tu n'est pas le premier à le noter.
Je pense que tu touches un point fort en disant que rien ne te happe dans l'histoire... En fait, c'est vrai que le démarrage est un peu long. Je me suis fait un peu plaisir à poser les personnages et la situation, en sachant que je voulais en faire trois tomes. Avec deux, àa va peut-être créer un déséquilibre...
Mais j'admets que sept chapitres avant que les choses ne démarrent vraiment, c'est beaucoup. 
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Xavier de Brabois
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Posté le: 09-07-2007 à 01:50
(en même temps, je suis mal placé pour te jeter la pierre hein...)
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Manège
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Posté le: 10-07-2007 à 22:06
Peut-être...
Mais encore heureux qu'il n'y a pas des gens "bien" ou "mal" placés pour donner leur avis ! Surtout s'il est éclairé !
La critique, on l'a fait abondamment avec ton livre, et c'est très sain.
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Xavier de Brabois
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Posté le: 12-07-2007 à 22:19
Je continue alors mon commentaire au fil de la lecture.
Je suis arrivé au chapitre 7 où il se passe effectivement quelque chose.
D'abord il y a un certain nombre de scènes que je trouve très réussies, et de très belles images qui ponctuent le bouquin. (notamment j'ai beaucoup aimé la comparaison entre le piano et la voiture )
Après il y a des détails, ici ou là, qui jouent sur ma lecture.
j'ai trouvé que le père de Marie, M. Descarme, parlait fort mal devant ses enfants (pas seulement pour le "coup de pied au cul"), disons qu'il manque d'élégance. Il ne m'a pas fait bonne impression, alors le voir après faire des commentaires sur Moune... j'ai trouvé qu'il abusait un peu le bonhomme.
Moune justement, le pesonnage m'échappe et me semble contradictoire. Justement dans cette scène et dans celle du train qui précède, on la voit comme une fille un peu timide, qui a manqué d'amis, qui se pose des questions existentielles, et qui pour le moment est plutôt fade et pas très intéressante (je veux dire par rapport au fait que ton héros va en tomber amoureux).
A côté de ça elle a été odieuse au début avec Ludovic au Monoprix (on se doute bien que ça ne peut être qu'elle), et vraiment tête à claque (et ses excuses n'y changent rien) ; donc plutôt ennervée, pressée, arrogante, sûre d'elle, très sûre d'elle, le contraire de ce qu'elle paraît avec Marie.
Et puis il y a le fameux dîner entre amis. D'abord il y a Alban. Moi il me plaît bien ce bonhomme, parce que tu essayes de le ménager, on sent qu'il n'est pas si méchant que ça, plutôt beau gosse (donc déjà il n'a rien pour le rendre détestable), qui a du succès, il est apprécié, donc on n'est pas antipathique a priori devant lui.
Le fait d'en faire un rival de Ludovic donne d'ailleurs automatiquement une assise à Ludo : ça le met au même rang qu'Alban, c'est son rival (je découvre donc une très excellente manière d'asseoir un personnage : tout simplement en en faisant le rival d'un autre perso dont tu as pu dire toutes les qualités et les défauts, c'est pratique). Donc cet Alban m'intérese, et puis danx ce dîner finalement il n'est pas grand chose, à part cette histoire de BD à voler, qui en fait nu grand bêta pas très fin (et donc peu digne d'être le rival de Ludovic).
Un moment, j'ai nu sursaut, j'apprend qu'Alban est le frère de Ludo !
Ouargh ! La révélation, je bondis, je me dis "mais c'est donc ça !" Ils sont frère en fin de compte (vu que Ludo n'a pas encore de nom de famille), je me dis "whaa, la révélation, ça change totu, ça transforme tout..." Et puis non, ils sont frères dans le Christ.
Ah ça m'a cassé mon élan ça. Du coup je n'ai vraiment, mais vraiment pas aimé cet échange
"Tu ne peux pas dire ça, c'est ton frère" (!!!)
"Je me demande s'il est vraiment mon frère dans le Christ"
Bon, ça fait très chacha, ce Vincent me semble donc trè suspect. (parler de quelqu'un comme d'un frère, c'est dans les sectes non ? (ou les monastères))
Bon, donc à ce point j'espère découvrir Alban. J'aimerais bien retrouver en lui un peu le beau et méchant dragueur de la Belle et la Bête : admirable quand même, mais un sale khon à côté de ça. (avec qui sait, des piontes d'humanité qui le rendront utile)
Enfin, durant ce fameux dîner, il y les regards. Aors je ne suis pas une bonne référence en la matière, l'amour restant pour moi terra incognita, mais quand même, j'ai trouvé ce pseudo coup de foudre entre Moune et Ludo complètement improbable et inimaginable.
D'abord, il y a Marie. Depuis le début, elle est bien charmante cette Marie, et on sent qu'il y a l'ombre du début de quelque chose entre lui et Ludo. Ils ne peuvent pas juste être bon potes !! J'y crois pas, Marie ne parle que de Ludo à Moune.
Ensuite, cette Moune n'a vraiment rien pour plaire à Ludo. Elle l'a insulté, elle a fait semblant de ne pas le reconnaître, et là dans le diner elle papotte sans vrai intérêt, s'enfuit de ce beau garçon qu'est Alban (sans qu'on comprenne bien pourquoi, elle aime pas les BD ?? ) et se réfugie direct vers Ludovic. Admettons, elle l'a déjà vu lui au moins.
Mais après, le regard fixe qu'elle lui lance pendant qu'elle papotte à d'autres me semble bien présomptueux. Et Ludovic dicsute un peu scoutisme avec elle, et hop, le voilà sous le charme, il demande son n° à Marie le soir même.
Nan, moi j'y crois pas.
(par contre, j'aurais volontiers placé la bousculade dans la rue quelques soirs plus tard, et alors là oui, le coup de foudre était possible).
Le scoutisme, ça aussi c'est un élément qui revient souvent... un peu trop souvent. bon, je suis un converti et je connais tout ça, c'est peut-être pour ça que je trouve que ça dure un peu trop longemps quand tu en parles, mais on jurerait que c'est un chef scout en plein recrutement qui a écrit le livre (:-D, dis-je moi chef en plein recrutement), tu en fait une éloge louche ! Je ne saurais pas que tu n'en as jamais fait, je dirais "halte au sketch, il me vends sa camelotte !"
Et enfin les Arnauds. Autant j'avais adoré la première réflexion de M. Arnaud après la visite de Ludo, qui aurais aimé pouvoir demander sa femme encore en mariage, et encore (j'ai trouvé ça très joli). Autant à la longue ils m'ennuient, parce que j'ai l'impression que c'est Jiminy Criquet, la voix de la conscience. Dès qu'on les croise, on peut être sûr d'avoir droit à un sermon. Et ça les sermons... on aime pas ça nous lecteurs (je dis ça, j'en fais aussi hein, je suis en plein dans l'adage de la poutre et la paille n'est-ce pas)
Mais surtout ce qui me gêne avec eux, c'est l'utilisation qu'ils font de Ludovic, comme une peluche psychologique pour leur faire du bien. Et Ludovic qui se prête au jeu m'agace aussi. Ca n'est pas sain du tout, ces parents ont besoin d'un suivi psychologique s'ils n'arrivent pas à ce point à se remettre de la mort de leur fils, et je trouve que pour des adultes qui donnent des leçons ils manquent de maturité s'ils n'arrivent pas à tourner la page (surtout si le mec est chirurgien, il doit avoir un rapport à la mort un peu plus expérimenté que d'autres). Donc ça m'énnerve de les voir utiliser Ludovic comme ça, et j'aimerais bien que Ludo apprenne à dire "non".
Ok, lui n'a pas de famille digne de ce nom, mais ce n'est pas sa motivation apparemment.
Voilà. Tout ça c'est mon ressenti d lecteur que je te livre, parce que je sais que c'est ce dont je suis friand aussi malgré tout.
Il reste que tu écris très bien, avec de très belles images, et que les choses commencent à décoler on dirait.
Notamment j'aime beaucoup la bonne humeur que partagent els amis, et en fait j'aime beaucoup ton livre quand il nous relate ces scènes d'amitiés, ces discussions entre amis sur des choses légères, sur les uns et les autres, les encouragement, l'humour. Ces passages se lisent comme un 6 compagnons, ou un club des 5, c'est très frais, très agréable.
Et donc dès qu'on tombe dans le sermon, je n'aime plus.
[ Ce Message a été édité par: Xavier de Brabois le 13-07-2007 à 09:35 ]
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Xavier de Brabois
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Posté le: 16-07-2007 à 21:43
Tiens, sinon une autre question...
Comment se fait-il que Ludovic n'ait pas vu ke gigantesque piano à queue chez les Arnaud la première fois ?
(en lisant la scène où il en parlait, je me disais qu'ils allaient s'empresser d'en acheter un pour lui faire plaisir, c'est quand même pas ça hein ??)
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Manège
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Posté le: 16-07-2007 à 21:59
Beaucoup, beaucoup de choses, dis-moi !
Je te fais une réponse-justification ( mais je résiste, crois-moi !)...
M. Descarmes n'est peut-être pas en effet le modèle du père raffiné et élégant... je l'ai voulu comme ça : c'est un gentil lourdaud, mais bien plus gentil que lourdaud !
C'est surtout une famille où tout le monde s'aime, où les rapports sont très simples. Elle est là pour servir de "modèle", et ça je l'assume pleinement.
Moune, comme je l'ai dit, a un côté lunatique... Son principal trait de caractère, pour l'instant, c'est son manque de maturité. Mais cette crise d'adolescence prolongée est contrebalancée par une certaine "profondeur" du personnage (sur laquelle je ne peux pas m'étendre). Au final, elle ne sait jamais trop où elle en est, ni vraiment qui elle est, et les autres ressentent la même chose.
Après, ces deux facettes sont l'une des clés de la scène que tu n'as pas aimée...
Alban. Ah ! chouette ! quelqu'un qui l'aime bien ! Au début, je lui en voulais beaucoup, à ce gars-là, et puis j'ai appris à mieux le connaître et je l'apprécie mieux à sa juste valeur. Tu relèves d'ailleurs assez bien ses paradoxes, à un détail près peut-être : ce n'est pas un grand bêta... loin de là ! Cette scène autour des BD a été coupée à la dernière minute. A l'origine, il expliquait en détail comment procéder, et la démonstration montrait une certaine intelligence.
En fait, Alban est très nettement plus intelligent que tous les autres, y compris Ludovic. Son problème, c'est qu'il utilise mal ce talent... mais ça, gardons-le pour la suite !
Vincent un chacha ? probable, je l'avoue... Bon, après, je veux bien croire que le court échange sur la fraternité dans le Christ soit maladroit, mais je crois surtout que tu lui donnes trop d'importance. D'abord, parce que c'est avant tout une boutade. Ensuite, parce que ça singe une certaine façon de parler chez certains cathos (je me sens à peine visé, en disant ça ! ), et ça pose cette volonté chez Vincent d'être charitable envers tous... (sachant que, du coup, Ludovic a une occasion d'émettre un avis tranché et un peu injuste - ça me permet aussi de ne pas en faire complètement un gentil-niaisou.) Hum, bref.
J'en viens aux regards pendant le dîner, juste après avoir relu attentivement la scène. Alors, d'accord, ce n'est pas de la plus grande légèreté (volonté d'avancer, de poser des bases), mais pour moi pas si improbable que ça...
J'ai pu observer à de nombreuses reprises chez mes cobayes d'amis que lorsqu'une personne changeait brutalement (et sans raison) d'attitude à l'égard d'une autre (en bien, de préférence !), cela pouvait créer une vraie "attraction" (sur le plan amical, soyons clair !). C'est ce qui se passe avec Moune : tu as relevé toi-même que son attitude avait quelque chose de contradictoire... Sachant qu'elle est plutôt mignonne, Ludovic se laisse intriguer par la demoiselle et il suffit ensuite d'un sourire pour qu'elle lui paraisse soudain bien plus sympathique ! (En plus, c'est quelqu'un de bon et indulgent - excepté avec Alban.) Et j'ajoute une chose : pour moi, il n'est pas question ici de coup de foudre, ni d'amour, ni même de tomber vaguement amoureux... Il n'y a qu'un grand élan de sympathie. Libre au lecteur d'y voir ce qu'il veut.
Je suis tout de même très heureux que tu me fasses le portrait de Marie que j'avais envie de voir dans les yeux du lecteur... C'est l'un des personnages que je préfère... 
Le scoutisme, je n'ai rien à dire pour ma défense ! Tu as très bien analysé tout seul !
Enfin, les Arnaud. Pourrais-tu préciser ce que tu entends exactement par "sermons" ? A y regarder de plus près, j'ai du mal à en voir dans ces scènes, même si j'admets que le ton y est un peu sentencieux... mais ça, c'est un gros défaut que j'ai, et qui m'a déjà joué pas mal de tours sur le forum et ailleurs : quand j'écris, j'ai tendance à prendre ce ton "sérieux" qui laisse parfois penser que je prends le lecteur de haut. Je tente de changer, mais ce n'est pas facile !
Concernant leur rapport à Ludovic... ben, tu touches au sujet de départ du livre, alors...!
Pour le reste de ton ressenti de lecteur, je n'ai qu'une chose à dire :
(Et merci de prendre le temps d'écrire tout ça )
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Manège
Inscrit: Jan 11, 2006
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De: Paris
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Posté le: 16-07-2007 à 22:03
Citation:
Le 2007-07-16 21:43, Xavier de Brabois a écrit:
Tiens, sinon une autre question...
Comment se fait-il que Ludovic n'ait pas vu ke gigantesque piano à queue chez les Arnaud la première fois ?
(en lisant la scène où il en parlait, je me disais qu'ils allaient s'empresser d'en acheter un pour lui faire plaisir, c'est quand même pas ça hein ??)
Non, non ! ce n'est pas ça !
Je n'ai tout simplement pas parlé du piano lors de sa première visite... Ca manque peut-être, je ne m'en suis pas rendu compte. Mais du point de vue du personnage, je dirai surtout qu'il portait un autre oeil sur la pièce et ses occupants - un piano était le cadet de ses soucis... Ce n'est qu'au moment où il se retrouve seul face à l'instrument qu'il ressent l'envie d'en jouer...
(Cela dit, c'est vrai que ça n'aurait pas coûté cher d'ajouter un petit "dit-il en faisant un geste vers le piano", quand il dit en jouer, la première fois !)
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Xavier de Brabois
Inscrit: Nov 20, 2005
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De: Bourges
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Posté le: 16-07-2007 à 22:23
Ben non justement, parce qu'alors les Arnaud lui auraient proposé d'en jouer, forcément.
Non, c'est très bien qu'il n'y ait pas e piano la première fois, mais je suis juste surpris qu'il ne le découvre que la seconde. C'est quand même un piano à queue, ça doit prendre la moitié du salon !
Je pensais que les Arnaud avaient fait des frais entre temps...
(on va dire qu'il ne l'avaient pas encore déballé des cartons )
Alban : ce n'est pas un grand bêta... loin de là
Ah bon, tant mieux, ça clochait avec le personnage. J'adore ces types grands, beaux, un peu sombres et plus intelligents que les autres. Et j'aime bien voir Ludo effectivement l'écorcher un peu. Comme tu dis ça le déniaise (le danger de tous les gentils héros (n'est-ce pas Eldeflar !)), et ça le met vraiment à égalité avec ce type sombre.
Pour les Arnauds, oui, c'est ce ton sentencieux qui me déplaît, mais surtout le fait qu'il soit systématique (à ce point de ma lecture). Dès que je les croise, c'est pour recevoir un sermon sur la vie, l'amour, et tout. Donc ils ne me paraissent pas bien symatiques malgré leur gentillesse.
Et concernant le coup de foudre entre Ludo et Moune, je nen avais pas vu en effet jusqu'à ce qu'il demande son n°.
Pour moi, quand un garçn et une fille le soir même soudain sans raison se précipite vers leur meilleure ami pour obtenir le n° de l'autre, c'est qu'on a dépassé le stade de l'intérêt. On est dans le cuop de foudre.
Mais je peux me tromper.
(et de fait leurs relation ultérieure est loin de ce coup e foudre supposé).
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Manège
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Posté le: 16-07-2007 à 22:49
Aaah... il ne me passera rien !
Des numéros de téléphone, quand j'étais un chouille plus jeune (  ), ça m'est arrivé des dizaines de fois d'en demander un... que je n'ai jamais utilisé ! Juste pour le plaisir de me dire que, si jamais j'en avais envie, je pouvais appeler la personne. Réaction futile, mais signe d'un intérêt qui n'est pas forcément amoureux. (Ou réflexe journalistique avant l'heure ?  )
Alors, ça n'a peut-être pas grand sens à tes yeux, mais je crois que pas mal d'ados comprendront assez bien ce passage... (et, comme toujours, je peux me tromper !)
Pour la taille du piano, les illustrations sont traitres (en plus, le piano n'y est même pas à queue !) : le salon des Arnaud est au moins deux fois plus grand !
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