|
(du tome 1)
« La paix ne saurait jaillir du bâton d’un magicien.
»
Hélas ! Car voilà que les ténèbres
s’amoncèlent à nouveau au grand orient, après
près d'un millénaire de paix trouble. La pierre fabuleuse
qui jadis avait sonné le glas de l’Ombre est définitivement
hors de portée de tout homme, et il semble que la Haute Assemblée
ne puisse guère se tourner de ce côté pour espérer
épargner au Plain-Continent une guerre prochaine dont elle n’a
que des indices obscurs. Des patrouilles orques sont pourtant aperçues
ici ou là avant de s’en retourner aux terres du nord où
elles ont tout loisir de circuler. Mais il semble que de véritables
armées soient en vérité lentement installées
au cœur des royaumes en des lieux protégés par quelque
sortilège.
Il faut agir discrètement. C’est pourquoi
elle n’envoie qu’un petit groupe d’homme lorsque se
révèle soudain une alternative à l’antique
joyau disparu. Mais ces hommes ont tôt fait d’être
décelés et réduits à l’impuissance.
Aussi lorsqu’elle décide une mission de sauvetage en profite-t-elle
pour unir les seigneurs de tout le royaume en vue d’une action
d’éclat qui détournera l’attention de ses
ennemis et qui révélera la véritable menace qu’ils
représentent. S’ils réussissent, alors les seigneurs
auront déjà été réunis pour s’apprêter
à de plus dures résistances, et la mission du groupe sur
le point d’achopper pourra reprendre. S’ils échouent
et que la menace était sérieuse, ils auront manifesté
à leur adversaire leur plus complète incapacité
à se défendre !
Mais
comment le jeune Eldeflar s’est-il retrouvé au cœur
de ces graves évènements, lui qui ne sait pas même
monter à cheval ? Et voilà que le château où
il vivait comme réfugié est assailli juste après
son départ, voilà que son père se révèle
être toujours en vie, que son pendentif – seul héritage
de ce dernier – ne lui appartient pas, et qu’il concentre
peu à peu sur lui l’attention inquiète de ses ennemis
comme de ses alliés. C’est que son père semble être
un personnage redouté !
De découverte en découverte, le jeune garçon
va retrouver une identité, réapprendre à être,
à vouloir, et enfin, à pouvoir ! Mais ce pouvoir sera-t-il
mis au service de l’être ou à celui de l’illusion
?
(du tome 1)
Eldeflar
est un jeune garçon qui vit sous la paternelle bienveillance
d'un homme qui l'a jadis sauvé. Ils vivent tous deux comme réfugiés
chez un généreux seigneur, seuls survivants d’un
village qui a été attaqué dix ans plus tôt
et où a péri la mère d’Eldeflar. Son père
avait quant à lui disparu quelques années plus tôt,
au cours d’une guerre à laquelle il avait dû participer.
Un soir, deux hommes arrivent au château et demandent
une audience privée avec le seigneur et, chose inattendue, avec
Orufis, le protecteur d'Eldeflar. Le passé de cet homme vient
de refaire surface et il est réclamé pour une tâche
auxquels ses serments d'autrefois l'invitent à se joindre. Il
refuse d'abandonner Eldeflar derrière lui, ce qui le condamnerait
à une misérable existence de garçon de ferme, et
l'emmène au sein d'une périlleuse aventure où le
jeune garçon n'est pourtant pas vraiment à sa place. Sa
mission, avec les hommes qu'il accompagne, est de porter secours à
un autre groupe en grave danger.
D’abord mal accueilli, Eldeflar est laissé
à l’écart jusqu’à ce que le groupe
en péril soit retrouvé et mis en sécurité.
L’homme qui dirigeait ce groupe, un mage nommé Yamaar,
découvre cependant que le père d’Eldeflar pourrait
être un homme qu'il a longtemps poursuivi et recherché,
du nom de Dénédar. Ce dernier, quoique personnage très
estimé, est soupçonné d’être en possession
du pendentif d’Alseîgath. Ce pendentif servait jadis à
garder sous contrôle l’Edánkan, ensemble de pierres
fabuleuses capables de ruiner les ombres de l’Ennemi. Eldeflar
est suspecté de porter sur lui une partie de ce pendentif.
Lorsque les deux groupes doivent se séparent momentanément,
Eldeflar est laissé aux soins du mage Yamaar. Lui et son groupe
sont à la recherche de roches merveilleuses nommées Ankan
(pluriel Ankani) (qui finalement se présenteront sous des aspects
plus subtils) qui auraient le pouvoir de prémunir les royaumes
contre l’Ennemi qui redevient menaçant, et peut-être
de le priver de sa puissance. Ces roches seraient les jumelles naturelles
du mythique Edánkan, mais rien n'affirme qu'elles existent. Le
groupe séparé, de son côté, doit établir
la reconnaissance d’une forteresse orque soupçonnée
dans une grande forêt au Nord, pour permettre aux armées
qui ont été appelées de la détruire.
Peu à peu, Eldeflar s'engage dans l'aventure et cherche à
trouver sa place, celle qui peut le remettre sur la piste de son père.
Mais plus il poursuit celui qui peut le mieux lui montrer qui il est,
plus il devient celui-ci. Et tandis qu'une bonne étoile veille
sur lui, d'autres personnages apparemment secondaires se révèlent
peu à peu autres que ce qu'ils paraissent, à l’image
de cette jeune femme, Nulonen, qui semble disposer d’une sagesse
bien supérieure à celle à laquelle elle devrait
pouvoir prétendre.
Le
sujet du roman est la grandeur de l'homme.
"Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils
d'un homme que tu en prennes souci. Tu l'a voulu un peu moindre qu'un
dieu, le couronnant de gloire et d'honneur" (Ps 8).
Les paroles de ce psaume ont été le guide
de l'auteur dans le sujet qu'il voulait traiter.
Ainsi veut-il montrer combien est grand le destin divin de l'homme,
plus enviable que toutes les créatures imaginaires et toutes
les puissances qui peuvent le faire rêver. Certes, celles-ci évoquent
à l'homme d'autres possibilités, d'autres façons
de faire face à l'existence, mais elles sont en deçà
du vrai rang auquel l’homme peut prétendre. Elles ne sont
aussi que fruit de son imagination, mais un fruit qui témoigne
justement d'un des pouvoirs de l'homme : celui de créer, d'imaginer.
Et c'est ainsi, en inventant d'autres destins avec d'autres
créatures, que l'homme découvrira qu'il n'en est pas,
en fin de compte, de plus grand qui puisse s'imaginer.
Pour accéder à cette compréhension,
l'auteur commence le chemin par la contemplation, sur laquelle est mis
l'accent dans le premier volume : cette capacité de l'homme à
contempler, qui est la porte vers des états de vie supérieurs
à la simple (sur)vie matérielle.
Le chemin se poursuit par une action de plus en plus demésurée dans le tome 2, qui montrera par son efficacité ou son inefficacité si l'homme a pour destin de transformer le monde, ou bien de le traverser comme un visiteur.
Enfin, le dernier tome présentera les conséquences de choix pourtant faciles à justifier, et comment parfois le salut du monde ne dépend pas de grands actes héroïques, mais au contraire du sacrifice personnel.
|
|